La Révolte de Villiers de l’Isle-Adam
En novembre 2019, la compagnie se lance dans la création de La révolte. Une tournée est en construction auprès de plusieurs lieux pour la saison 2020-2021.
Représentations :
19 et 20 novembre 2019 – L’Auditorium Seynod et Bonlieu Scène Nationale (74)
Prochaines représentations :
9 janvier 2021 – Théâtre des Collines (74)
16 mars 2021 – Maison des Arts du Léman (74)
2021-2022 – Théâtre de Vienne (38)
2021-2022 – Théâtre des Clochards Célestes (69)
2021-2022 – Comédie de Ferney-Voltaire (01)

Et le reste des passe-temps ou des devoirs ne vaut plus un soleil pour moi dans ces temps maudits où je suis forcée de vivre. Au fond, rêver, c’est mourir ; mais c’est mourir, au moins, en silence et avec un peu de ciel dans les yeux !
Extrait de la note d’intention
Depuis la création de Casimir et Caroline d’Ödön Von Horváth, en 2017, une problématique essentielle s’est peu à peu dévoilée, qui nous passionne et ne cesse de nous interroger : Comment un système économicopolitique (ici le capitalisme balbutiant du XIXème siècle) influe-t-il sur les mécanismes désirants des individus ? La révolte est pour nous l’occasion d’approfondir le travail dans cette direction, nous éloignant pour un temps des auteurs allemands et cherchant à nous confronter à une langue exigeante qui porte en sa forme même le germe d’une pensée novatrice, si ce n’est révolutionnaire.
La fable est des plus familières et peut se résumer en quelques mots : une femme, un soir, quitte le foyer conjugal. Sous la plume de Villiers, personnage singulier que Verlaine voyait comme le poète maudit par essence, cette matière à scène de ménage devient le cri de tout un univers fait de Poésie, de Rêve, et d’Inconnu contre la toute puissance de la rationalité, du quantifiable, de l’explicable, en somme : du « positif » des choses. Et ce qui paradoxalement rend cette pièce tendant vers l’Infini si touchante, si joliment simple c’est que ce cri universel sort bel et bien de la gorge d’une femme de chair et d’os sans cesse dépassée par l’insaisissabilité de ses aspirations.
MISE EN SCÈNE Hugo Roux
AVEC
Élisabeth Lauriane Mitchell
Félix Olivier Borle
DRAMATURGIE Lucas Wayman
LUMIÈRES & RÉGIE Hugo Fleurance
SCÉNOGRAPHIE Juliette Desproges
COSTUMES Alex Costantino
SON Camille Vitté